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Répéter que notre planète ne dispose pas de ressources illimitées ne suffit plus, il est temps d&#39


Chaque année dans le monde, 68 milliards de tonnes de ressources naturelles sont prélevées. Chacun de nos gestes du quotidien dépend de ces ressources: s'alimenter, se vêtir, se déplacer, communiquer... nous sommes totalement dépendants des ressources naturelles. Pourtant, nous les gaspillons sans compter. Sur ces 68 milliards de tonnes, 99% deviennent des déchets en moins de 42 jours.


Face à ce constat, répéter que notre planète ne dispose pas de ressources illimitées ne suffit plus. La population mondiale ne cesse de croître et nous impose de repenser l'ensemble de notre façon de consommer afin de l'ancrer dans une logique durable. Notre consommation doit ainsi s'inscrire dans une chaîne continue de valeur où la ressource naturelle prélevée dans la nature ne devient plus un simple déchet. C'est là tout le principe mis en avant par l'économie circulaire.


Aujourd'hui, chaque Français produit 5 tonnes de déchets chaque année, soit 340 millions de tonnes au total pour la France. Sur ces 5 tonnes, seuls 40% sont recyclés, le reste est incinéré ou mis en décharge. Avec un objectif inscrit dans la loi de 65% de déchets non-dangereux recyclés d'ici 2025, la marge de progression reste importante.


Heureusement, l'économie circulaire est un concept qui séduit de plus en plus de grandes entreprises. En effet, les gains financiers liés au recyclage et au réemploi des matières utilisées ne sont pas anodins. Selon une étude de septembre 2017 publiée par 14 grandes entreprises, (Coca-Cola European Partners, EDF Energy, IKEA Group, Philips Lighting....) les entreprises européennes pourraient économiser quelque 600 milliards d'euros et réduire en même temps leurs émissions de gaz à effet de serre annuelles de 2-4% en adaptant leur production sur le modèle d'une économie circulaire.


En France, 800.000 emplois sont liés directement ou indirectement à l'économie circulaire dont 126 000 emplois directement liés aux activités de gestion des déchets. Au total, les activités liées à la gestion des déchets ont généré 20,4 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2014.


Ces chiffres traduisent bien l'importance de la gestion de nos déchets dans notre économie moderne. La feuille de route économie circulaire souhaitée par le Gouvernement est actuellement en discussion. Elle doit proposer un cap pour les années à venir et les acteurs attendent beaucoup de cette concertation.


De nombreuses mesures paraissent indispensables pour réussir le défi de l'économie circulaire. La plus connue du grand public est sans aucun doute celle de la lutte contre le gaspillage alimentaire, notamment dans la restauration collective où le gaspillage représente 42% de ce qui est servi. L'extension des consignes de tri, qui s'étendra bientôt à l'ensemble de nos concitoyens, impose à l'Etat un investissement massif dans la modernisation de nos centres de tri qui n'ont pour la plupart pas la capacité à gérer ces nouveaux flux. Au nombre des mesures fiscales, une modification de la fiscalité sur les produits biosourcés ou issus

de produits recyclés permettrait de donner l'impulsion nécessaire à la filière pour se développer. Enfin, les taxes sur l'enfouissement et l'incinération doivent être revues à la hausse afin de faire en sorte qu'il devienne plus cher de recourir à la mise en décharge ou à l'incinération que de recycler. J'appelle de mes vœux, comme le font de nombreux acteurs, à ce que les recettes issues de ces taxes soient affectées à 100% au développement de l'économie circulaire.


Une chose est sûre, avec 300 millions de tonnes de plastique dans nos océans et 68 milliards de tonnes de ressources naturelles prélevées chaque année, nous avons le devoir de poser dès aujourd'hui les jalons d'une consommation durable et responsable.

Mon activité de Sénateur en chiffes : 

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Didier MANDELLI

Sénateur de la Vendée

:© Alexandre LAMOUREUX

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